En 1968, Jean Baudrillard écrivait : «Le déplacement est une nécessité, la vitesse est un plaisir, la possession d'une auto bien plus encore.» Quarante ans et des poussières de particules plus tard, la civilisation de l'automobile ne tourne plus rond. Haro sur le diesel, prix record à la pompe, crise et licenciements…, la sacro-sainte bagnole n'est plus cet «objet irrationnel du désir social» même si le Mondial de l'auto démontrera encore le contraire dans une orgie mécanisée de jolies filles et belles cylindrées. Car, depuis Baudrillard, le climat a bien changé, au propre et au figuré. La France compte toujours 1 voiture pour 1,7 habitant (soit 32 millions de véhicules particuliers). Mais, avec la crise qui s'éternise, les ventes de nos fiers constructeurs sont parties en tête à queue - 13,6% pour PSA et - 14,9% pour Renault en Europe au premier semestre). On y réfléchit à deux fois avant de changer de voiture. La peur du chômage chasse le rêve motorisé et PSA désespère Aulnay. Les marques au lion, aux chevrons, au losange restent incapables de rivaliser avec Audi, BMW ou Mercedes sur le segment roi des berlines. Elles sont menacées sur celui, ultraconcurrentiel, des petits modèles. Et bien en retard, face à Toyota et sa Prius, dans la course à la voiture de demain, hybride, plus propre, moins gourmande. Or, le gouvernement a profité de la conférence environnementale pour lancer un beau défi à PSA et Renault : mettre au point des véhicules consommant 2 lit
Extension du domaine de l'éco
2 Litres aux 100
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EcoFuturdossier
publié le 23 septembre 2012 à 19h01
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