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reportage

Ford, GM, Chrysler les phénix de Detroit

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Dans le Michigan, le berceau des «big three», la crise de 2008 avait mis à terre l’industrie automobile. Restructurés, parfois avec l’aide du gouvernement, ces fleurons américains ressuscitent.
Une peinture murale dans une rue de Detroit (Jérôme de Perlinghi pour Libération)
publié le 23 septembre 2012 à 19h06

A Detroit, les voitures s'invitent même dans les restaurants. Sur Telegraph Road, au nord-ouest de la ville, le Kerby's Koney Island, qui propose deux hot-dogs pour 2,62 dollars, expose une rutilante Buick LaCrosse rouge en vitrine. Et ceux qui sont venus prendre leurs petits-déjeuners en famille ce matin-là ne semblent pas vraiment s'en étonner. «On a décidé ça en collaboration avec un concessionnaire local», explique Andy, le patron, apparemment content de son idée. «C'est une façon de montrer aussi que la voiture américaine est toujours là. Je me souviens de ceux qui voulaient voir Detroit mourir il y a quatre ans. Aujourd'hui, on leur rit au nez. L'industrie automobile est de retour, Detroit est de retour, le Michigan est de retour.»

Par ici, on appelle cela le «miracle de Motor City». Ou comment les trois plus grands constructeurs automobiles américains, les fameux «Big Three» (General Motors, Ford et Chrysler), dont l’histoire est à jamais liée à l’immense cité plantée au bord du lac Michigan, ont su renaître de leurs cendres après avoir frôlé le désastre.

Donnés pour moribonds en 2008, frappés de plein fouet par la crise financière et la récession, les Big Three ont opéré un redressement spectaculaire. En partie grâce à un gigantesque plan de sauvetage (80 milliards de dollars) lancé par le gouvernement Obama. Depuis, le secteur automobile a repris toute sa vigueur et affichait en août des ventes en hausse de plus de 12% par rapport à 2011. En période