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Guillaume Gibault. Le sens du dessous

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Il y a un an, ce diplômé de HEC lançait la marque Le Slip français, entre blague, défense du savoir-faire hexagonal et opportunisme.
publié le 23 septembre 2012 à 19h06

Guillaume Gibault nous est venu par «le bazz», comme dirait le principal actionnaire de Libération. C'était il y a six mois, en pleine campagne présidentielle. Les affiches électorales soudain détournées sur Internet avec le gimmick «slip». «En slip, tout est possible», «La France forte en slip», «Le changement de slip, c'est maintenant», «Prenez le pouvoir en slip»… La pochade, apprend-on, est l'affaire d'un diplômé de HEC, 26 ans, qui a créé six mois plus tôt une webmarque de sous-vêtements 100% coton et surtout 100% made in l'Hexagone profond (le village de Saint-Antoine, en Dordogne). Un pedigree affiché, revendiqué jusque dans l'étiquette-étendard : Le Slip français. A l'appui, sur le site-boutique, le ton est patriotico-patrimonial tendance marrade de vestiaire. Des slibards à noms de sous-marins lanceurs d'engins hin-hin (Le Redoutable, Le Vaillant, L'Intrépide, Le Triomphant, 26 euros pièce) mais aussi des boxers évocateurs de gloires du ring (Le Marcel, L'Emile, L'Eugène, L'André, 32 euros), des caleçons aux appellations rétros-bobos (Le Charles, Le René, Le Félix, Le Léon, 34 euros). Les élastiques arborent un liseré bleu-blanc-rouge, tous les modèles sont floqués d'une cocarde, comme le seront bientôt Le Petit Intrépide, le slip pour enfant, La Culotte rose pour femme, des marinières, des espadrilles unisexe… Car depuis mars, Gibault a diversifié tambour battant, en parfait start-uper du slip. Alors, kézaco, ce Gibault ? Un kami