La négociation sur le budget pluriannuel de l’UE pour la période 2014-2020 a tourné au dialogue de sourds lundi à Bruxelles entre partisans et opposants d’une réduction, hypothéquant les chances d’accord pour le sommet extraordinaire convoqué les 22 et 23 novembre.
«Beaucoup de questions restent controversées, surtout la réduction de la politique de cohésion et la réduction des aides directes à l'hectare dans la Politique agricole commune», a résumé la présidence chypriote à l'issue des interventions des ministres chargés des Affaires européennes.
Les prises de positions des 27 ministres et de la Commission ont pris près de trois heures et ont essentiellement été l'occasion de répéter les «lignes rouges» et de dénoncer «les propositions inacceptables».
L’affrontement a comme toujours opposé les contributeurs nets - Allemagne, France, Royaume Uni, Suède, Finlande, Pays-Bas, Autriche -, partisans d’une réduction drastique du futur budget de l’UE pour 2014-2020, aux pays les plus pauvres.
L’enveloppe globale du budget de l’UE est fixée sur sept ans et constitue le principal mécanisme de redistribution au sein de l’Union.
La Commission européenne a proposé en juillet un budget pluriannuel de 1 033 milliards d’euros en crédits d’engagements et de 987 milliards en crédits de paiements pour la période 2014-2020 afin de tenir compte de l’adhésion de la Croatie, soit une hausse de près de 5% par rapport à la période 2007-2013.
Le président de l’UE, Herman Van Rom