Menu
Libération

Perquisitions pour les millions de Wendel

Article réservé aux abonnés
Justice. L’enquête sur l’intéressement des dirigeants du fonds s’intensifie sur fond de fraude fiscale.
publié le 25 septembre 2012 à 22h16

Le fisc s’invite chez Wendel. Dans le cadre d’une enquête pénale ouverte en juin pour fraude fiscale, le siège du holding a été perquisitionné hier, de même que le domicile de quatorze de ses principaux dirigeants, à commencer par celui d’Ernest-Antoine Seillière, le président du conseil de surveillance.

Le groupe Wendel, lointain héritier des maîtres de forges en Lorraine, transformé depuis en fonds d’investissement (chez Saint-Gobain, Legrand, Veritas), n’est pas visé en tant que personne morale, puisque la procédure de redressement à son encontre - 13 millions d’euros étaient réclamés - a été abandonnée cet été.

Mais le fisc cible, en tant que personnes physiques, ses plus hauts dignitaires. En cause : leur système d'intéressement. Il avait déjà fait l'objet d'une précédente information judiciaire pour abus de biens sociaux, compte tenu de l'ampleur des sommes en jeu : 340 millions d'euros, dont les deux tiers pour le baron Seillière, ancien président du Medef, et son ex-numéro 2 chez Wendel, Jean-Bernard Lafonta. Le juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke leur avait finalement accordé un non-lieu en août 2011 : nonobstant des «gains très importants» , le magistrat n'avait pu démontrer un quelconque abus au détriment des autres actionnaires de Wendel.

Le fisc prend désormais le relais sous un autre angle d'attaque, en soupçonnant l'état-major de s'être «volontairement soustrait au paiement de l'impôt», par une «minoration de leur déclaration de