Le rapport sur la Révision générale des politiques publiques
(RGPP) remis mardi au Premier ministre Jean-Marc Ayrault (photo AFP) critique vigoureusement la méthode de cette réforme de l'ère Sarkozy mais insiste sur la nécessité de continuer à rénover l’action publique.
La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a salué un «excellent rapport». «Personne n'a jamais contesté la nécessité de réviser les missions de l'Etat» mais le gouvernement précédent «a inutilement gâché cette réforme par la brutalité de la méthode employée», estime-t-elle.
«Communication lénifiante», «démarche en vase clos», «mesures imposées sans dialogue», «démarche trop rapide», «verticale et cloisonnée» ... Les rapporteurs ont des mots durs pour cette vaste réforme de l'Etat, lancée en 2007 par Nicolas Sarkozy et qui fixait notamment la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Mais ce rapport, réalisé par les trois inspections générales (IGF, IGA, Igas) à la demande de Jean-Marc Ayrault, souligne aussi que la RGPP, très décriée par les syndicats, a «été novatrice par sa volonté de s'interroger sur la pertinence des politiques publiques».
Pour les rapporteurs, la méthode s'est toutefois «révélée inconciliable avec l'ambition initiale» et «au final, la RGPP a été mal vécue par de nombreux agents».
Ils l'expliquent par le fait que l'approche a été limitée à l'Etat, sans toucher les autres versants de la fonction