L’épilogue se rapproche dans le feuilleton Florange, ce site d’ArcelorMittal qui abrite les deux derniers hauts fourneaux de Lorraine, et dont la mise en sommeil aura empoisonné la fin de quinquennat de Nicolas Sarkozy, avant de compromettre les débuts de François Hollande. Où le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, se rend aujourd’hui.
Selon nos informations, le groupe sidérurgique indien a confirmé au gouvernement sa décision de fermer définitivement les deux hauts fourneaux P3 et P6, à l'arrêt «provisoire» depuis juin et octobre 2011, et qui emploient 550 des 2 800 salariés de Florange. Les syndicats redoutent que le couperet tombe très vite, Mittal ayant convoqué hier un comité central d'entreprise pour lundi, consacré à la «situation économique et industrielle d'ArcelorMittal Atlantique et Lorraine».
Sauf que l'exécutif n'a pas dit son dernier mot. Toujours selon nos informations, le gouvernement est, depuis trois semaines, en négociations avancées pour obtenir de Mittal qu'il accepte de céder la «filière chaude» (hauts fourneaux et aciérie) pour l'euro symbolique. Et qu'il accorde un délai de plusieurs mois, pendant lequel l'Etat serait chargé de trouver un repreneur. Joints par Libération , Mittal, l'Elysée, Matignon et le ministère du Redressement productif ont confirmé la tenue de négociations, tout en refusant de commenter leur contenu.
Anticipation. Le montage envisagé correspond à la promesse fai