Le ministre des Outremers Victorin Lurel a souligné la volonté du gouvernement de «s'attaquer aux causes» de la vie chère dans ces territoires où les produits alimentaires sont plus chers de 30 à 50% qu'en métropole, et non à ses conséquences, en présentant mercredi devant le Sénat son projet de loi pour y faire baisser les prix.
Forts de l'expérience du passé, «nous avons adopté une autre stratégie : celle qui consiste non plus à s'attaquer aux conséquences, mais bien aux causes identifiées de cette situation particulière aux outre-mer», a déclaré Victorin Lurel en précisant qu'il voulait s'attaquer aux prix de gros, et «non plus aux prix de détail, qui sont la partie émergée de l'iceberg».
«Il ne s'agit pas d'imposer une législation et une réglementation tatillonnes et figées», a poursuivi le ministre. «Il nous faut (..) une nouvelle boîte à outils avec de nouveaux moyens d'investigation et de sanction de comportements qui conduisent aux prix trop élevés, à des marges et à des profits injustifiés».
L'article 6 bis du projet concerne la mise en oeuvre d'un «bouclier qualité-prix», l'un des engagements de François Hollande pendant sa campagne présidentielle. «Efficace à très court terme, dès la promulgation de la loi», il prévoit «l'organisation chaque année dans chaque territoire d'une négociation pour mettre en place des prix plafonds modérés visant un panier de produits de consommation courante», a-t-il