Première des 60 promesses du candidat François Hollande, la Banque publique d'investissement (BPI) est en «phase d'atterrissage», parole de ministre. Avec, à l'arrivée, une force de frappe plus ambitieuse que ne l'avait annoncée Jean-Marc Ayrault, le 11 septembre.
Sensible aux messages alarmistes du petit patronat et à la chute de sa popularité, l'Elysée a décidé de muscler cette structure appelée à épauler les PME hexagonales délaissées par les banques commerciales : initialement calibrée à «plus de 30 milliards d'euros», la capacité d'intervention de la BPI devrait, selon nos informations, être de l'ordre de 40 milliards. Une façon d'adresser un message clair de soutien aux PME qui, le projet finalisé, disposeront en région d'un guichet unique pour répondre à leurs besoins en prêts, garanties et capital.
Bannière. Au passage, la future BPI signe la défaite de Bercy et de son ministre, Pierre Moscovici, dans le bras de fer qui l'oppose depuis plusieurs semaines à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) présidée par Jean-Pierre Jouyet. L'ex-directeur de campagne de Hollande contre l'ami intime du chef de l'Etat : de quoi neutraliser la dimension affective de l'affiche. Pour tous deux, au-delà des arguments techniques, l'enjeu est d'influence. Il s'agit de savoir qui du Trésor public ou de la CDC aura la haute main sur la stratégie du nouvel ensemble.
Un face à face longtemps brouillé par l’ambition des régions, décidées à ne pas laisser la