A partir du 1er mars 2013, neuf vigies vont surveiller le respect par la France de ses engagements européens. Ce sera le rôle du Haut Conseil des finances, dont le seul membre connu est, pour l'heure, son président : Didier Migaud. Doter chaque pays d'un comité budgétaire indépendant est l'une des nouveautés apportées par le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) au sein de l'Union économique et monétaire, bientôt soumis au Parlement français.
Sur les 25 pays signataires du TSCG, seulement sept possèdent déjà ce «chien de garde» (l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, la Suède et la Slovénie). Le gouvernement français va devoir apprendre à vivre avec une haute autorité qui sera en droit de le mettre au pied du mur quand les finances déraperont.
«Patchwork». Qui siégera à ce Haut Conseil ? Didier Migaud choisira quatre des huit membres parmi les magistrats de la Cour des comptes. Les quatre autres sentinelles seront des économistes, experts en prévisions macro-économiques et en finances publiques. Désignés respectivement par les deux présidents socialistes de l'Assemblée nationale et du Sénat et les présidents UMP de la commission des finances des deux Chambres, ils devraient former «un patchwork de différentes sensibilités», imagine Migaud. Et ce ne seront pas des élus, précise le projet de loi organique créant le Haut Conseil. Pour garantir leur indépendance, ils ne sont pas révocables e