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Analyse

Dépense publique : l’Etat de guerre est déclaré

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Le projet de loi de finances 2013 prévoit 10 milliards d’euros d’économies pour l’administration. Seuls l’Education nationale, la Justice et l’Intérieur seront en partie épargnés.
La loi de finances 2013 serre la vis : seuls trois ministères sont épargnés. (Photo Michaela Rehle. Reuters)
publié le 27 septembre 2012 à 22h16

C'est un peu l'arlésienne de ce budget 2013. Dévoilé ce matin en Conseil des ministres, le projet de loi de finances prévoit un effort historique de 30 milliards d'euros l'an prochain afin de tenir l'engagement européen de parvenir à 3% de déficit public au 31 décembre 2013. Mais si les 20 milliards de hausse d'impôts sont déjà largement connus et concentrent le tir sur les ménages aisés et les grandes entreprises, le volet réduction de la dépense, fixé à 10 milliards d'euros l'an prochain, reste beaucoup moins documenté à ce stade. «On ne voit pas bien d'où vont venir ces 10 milliards d'économies, réagit le président de la commission des finances UMP de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, tout cela reste extrêmement flou». «Ces 10 milliards viendront de la stabilité en valeur des dépenses de l'Etat sur lequel sera concentré l'essentiel de l'effort, réplique le député socialiste Pierre-Alain Muet, on fera au final autant d'économies de dépenses que la droite dans son dernier budget mais à sa différence, on ne les fera pas de façon aveugle».

Effort. En l'absence de chiffrages précis, les principes cardinaux de la «maîtrise de la dépense publique» version hollandaise sont connus. Comme l'a répété depuis le début de l'été le gouvernement, elle ne devra pas croître de plus de 1% l'an prochain sur l'ensemble des administrations publiques (1 100 milliards d'euros), qui incluent l'Etat mais aussi les comptes sociaux et les colle