Menu
Libération

L’austérité sans fond pour Athènes et Madrid

Article réservé aux abonnés
Zone euro . Sous pression, le gouvernement grec vient de décider un nouveau paquet d’économies.
Des manifestants contre l'austérité entourent le Parlement, le 26 septembre 2012 à Athènes (Photo AFP)
publié le 27 septembre 2012 à 21h56

Dans les deux pays les plus malades de la zone euro, ce fut hier la journée du couperet. A Madrid, le gouvernement de Mariano Rajoy a présenté un budget 2013 visant à réduire le déficit de près de 40 milliards d’euros (à 4,5% du PIB, contre 10% en 2011). Et à Athènes, c’est un paquet de 11,5 milliards d’euros d’économies supplémentaires qui a été laborieusement bouclé par la coalition au pouvoir. Une nouvelle dose massive d’austérité, sur fond de montée de la révolte sociale dans les deux pays.

Serrage. Malgré 70 000 manifestants mercredi dans les rues d'Athènes et Thessalonique, le Premier ministre conservateur Antonis Samaras a réussi à rallier ses deux partenaires de gauche - le Pasok socialiste et le petit parti pro-européen Dimar - à la nécessité du nouveau serrage de ceinture réclamé par les créanciers internationaux. La troïka - Union européenne, FMI et Banque centrale européenne - en a fait une condition pour le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros, vitale pour l'Etat en faillite. Reste à voir si les bailleurs de fonds jugeront crédible ce nouveau paquet d'économies, qui panache une extension du programme de privatisations et de nouvelles coupes dans les salaires, les retraites et les aides sociales. Au lieu d'étaler ces mesures sur 2013 et 2014, le gouvernement grec réclame désormais un délai de quatre ans.

Pour ne rien arranger, la dissension règne au sein même de la troïka, entre FMI et Européens. Avec 7% de récession ce