Un «bras de fer» a commencé avec ArcelorMittal autour de l'avenir de l'aciérie de Florange, a estimé jeudi Arnaud Montebourg. Le ministre du redressement productif juge que «Mittal a fait la première concession qui consiste aujourd'hui à accepter une reprise (à Florange, ndlr), là où ailleurs, dans d'autres sites, il la refuse».
Le gouvernement a «répété, martelé, rappelé» qu'il souhaitait le redémarrage des deux haut fourneaux de Florange (Moselle) à l'arrêt depuis 14 mois, et «à l'évidence, il ne vous a pas échappé que ce souhait n'était nullement partagé par les actionnaires et la direction du groupe ArcelorMittal», a souligné le ministre sous les huées des salariés.
La direction d'ArcelorMittal dira lundi lors d'un CCE à Saint-Denis, en région parisienne, «ce qu'elle a finalement décidé après ce mois de bras de fer, elle en prendra seul la lourde responsabilité», a assuré le ministre. Si la direction «décidait lundi de ne pas faire repartir les hauts fourneaux, le gouvernement a déjà donné instruction à ses mandataires (...) qu'ils se tiennent prêts à rechercher un opérateur industriel durable et sérieux et disposant d'un projet solide et réaliste». Ces déclarations confirment le scénario évoqué par Libération ce jeudi.
Le gouvernement a deux exigences, a détaillé Arnaud Montebourg. D'une par