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Libération

Les fonctionnaires passés au crible de la modernisation

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Un rapport remis mardi propose de poursuivre et d’étendre la Révision générale des politiques publiques, décriée par les syndicats.
publié le 27 septembre 2012 à 22h16

Haro sur la RGPP, cette Révision générale des politiques publiques, initiée il y a cinq ans par le gouvernement Sarkozy pour moderniser la fonction publique tout en allégeant son coût. Hier la CGT, FO, la CFDT ont, chacune, réagi au rapport rédigé par les trois inspections générales (Inspection générale des finances, et celles des affaires sociales et de l'administration) et qui a été remis mardi au gouvernement. «Il se contente de critiquer la méthode, mais il ne conteste pas le fond» , s'indigne Christian Grolier, le secrétaire général de la Fédération des fonctionnaires de FO. Et même : «il propose de mettre en œuvre les 311 mesures restantes» (sur les 503 mesures recensées sous l'étiquette RGPP sur la période 2007-2012).

Enterrement. La déception des syndicats est d'autant plus forte qu'ils s'attendaient à l'enterrement de cette réforme, sur laquelle était venue se greffer très vite, la règle sarkozyste du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. La critique se fait plus vive encore face à l'annonce mardi, par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, d'étendre «la politique de modernisation de l'action publique» - c'est la nouvelle dénomination plus soft de la RGPP -, «aux collectivités territoriales et aux organismes de protection sociale», c'est-à-dire à la fonction publique territoriale et hospitalière. Or, «la RGPP ne concernait jusqu'à aujourd'hui que la fonction publique à 90%». Et le syndicaliste de crain