C'est le projet de budget le plus restrictif depuis des décennies que présente le gouvernement, ce vendredi matin. En conformité avec l'objectif d'un déficit public réduit à 3% du PIB en 2013, comme l'avait promis François Hollande, la future loi de finances fait état d'un «effort» de trente milliards d'euros, dont dix milliards de réduction de dépenses et vingt de recettes supplémentaires.
En y ajoutant les précédentes mesures budgétaires prises par le gouvernement, notamment les hausses d'impôt votées en juillet, la somme approche les quarante milliards d'euros.
Selon le gouvernement, tenir l'engagement des 3% de déficit est impératif pour conserver la confiance des marchés et ne pas s'acquitter de taux d'intérêts exorbitants sur sa dette, comme doivent le faire les pays européens. Mais, pour un nombre croissant de politiques et d'économistes, un tel objectif est contre-productif : en période de croissance quasi nulle et de haut niveau du chômage, il entretient un cercle vicieux austérité-récession.
Les principaux chiffres d