C'est l'une des principales surprises du projet de budget pour 2013, présenté ce vendredi par le gouvernement : contrairement à l'engagement de campagne de François Hollande, la programmation des finances publiques pour la période 2012-2017 écarte le retour à l'équilibre budgétaire en fin de quinquennat.
Selon ce texte, le déficit public sera en diminution constante sur les cinq ans à venir, passant de 4,5% du PIB en 2012 à 0,6% en 2016.Cependant, il sera encore de 0,3% en 2017, date annoncée de retour à l'équilibre budgétaire. Ecart mineur, qui serait le plus faible en France depuis les années 1970. Mais écart symbolique, qui repousse au prochain quinquennat une promesse du chef de l'Etat.
Toutefois, la parade du gouvernement est déjà toute trouvée. Pour considérer son engagement comme tenu, il lui suffira de mettre en avant un autre indicateur, celui du «déficit structurel». Une notion qui, dans un document de présentation du budget remis par le ministère de l'Economie, précède celle de «déficit» tout court. Et à l'aune de laquelle l'équilibre serait atteint dès... 2016.
Conjoncture
Le déficit structurel correspond au solde budgétaire «corrigé des variations conjoncturelles et déduction faite des mesures ponctuelles et temporaires», selon la définition du ministère de l'Economie. En clair, cette mesure ne tient pas compte des dépenses supplémen