Le Président au salon de l'auto : c'est un grand classique, mais ça continue à hystériser les foules. Vendredi, dans les allées du Mondial, porte de Versailles, à Paris, il fallait être motivé pour suivre la trace de François Hollande, accompagné de son ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Pire qu'une foire agricole. A mi-parcours, le service d'ordre déploie une ronde en guise de périmètre de sécurité. Sur le stand Citroën, à voir Philippe Varin et Thierry Peugeot, hilares, avec le chef de l'Etat, on oublierait presque qu'il y a encore deux mois, Hollande accusait la famille Peugeot «de mensonge». En guise de réconciliation, on s'esbaudit ensemble devant un 4 × 4 jaune canari.
Puis, c'est au tour de Renault. On s'arrête devant les véhicules électriques. Puis devant le stand Smart, du groupe Daimler. Hollande est accueilli par Dieter Zetsche, son patron. Avant de s'engouffrer dans une Smart électrique, Hollande prend ses précautions : «Si elle est fabriquée en France, je peux m'asseoir.» Puis : «Mais pourquoi vous avez choisi de fabriquer les Smart en France ?» Le patron allemand : «A cause du marché, des infrastructures et de la compétitivité de votre pays.» Hollande : «Et aussi à cause de nos coûts de production ?» Sentant venir le piège, Zetsche : «Oui, c'est pour cela qu'on veut travailler avec vous, pour ne pas qu'ils augmentent dans les années à venir.»
Une version diplomatique de la supplique ultra-d