Dans une Chine en fin de révolution industrielle mais privée de syndicats libres, les ouvriers à la chaîne laissent parfois éclater leurs frustrations de manière spectaculaire. C’est ce qui s’est passé dans la nuit de dimanche à lundi dernier dans l’usine Foxconn de Taiyuan, dans le nord-ouest du pays, où sont fabriqués les gadgets dont raffolent les Occidentaux, tel l’iPhone d’Apple. Une bagarre entre ouvriers et vigiles s’est soldée, de source officielle, par une quarantaine de blessés. Un employé interrogé par Radio Free Asia a fait état de sept morts, mais la compagnie a démenti qu’il y ait eu le moindre décès.
Plus de 79 000 personnes - soit 20 000 de plus que l’effectif total de Renault en France - travaillent jour et nuit dans ce complexe industriel gigantesque. Celui-ci n’est toutefois qu’une fraction de l’empire Foxconn, qui emploie plus d’un million de personnes en Chine. Environ 2 000 travailleurs ont été impliqués dans l’émeute. Selon une version des faits, l’échauffourée aurait démarré après qu’un garde eut frappé un ouvrier qui serait entré ivre dans l’usine. Selon une autre version, c’est une bataille à coups de poing entre deux employés qui aurait déclenché les troubles. Plusieurs bâtiments ont été saccagés, des véhicules incendiés, et 5 000 policiers antiémeutes ont dû intervenir pour ramener l’ordre. La production, suspendue deux jours, a repris sous bonne garde.
«Camps de travail». « Je ne suis absolument pas surpris de ce qui s