Vous ne soupçonnez pas de quoi votre smartphone est capable. Pour 3 500 dollars (2 700 euros), la Nasa l’emballe dans un cube de 10 cm de côté, avec des cellules photovoltaïques et un émetteur radio, avant de le lancer dans l’espace. Il ne vous reste plus qu’à décider quelle mission donner à ce satellite. Enregistrement de phénomènes héliophysiques ? Exploration de la Lune ? Pistage des étoiles ? Le PhoneSat n’est pas une fable. Ce nanosatellite de moins de 2 kg est le dernier né du Small Spacecraft Technology Program du centre de recherche de la Nasa à Moffett Field, dans la Silicon Valley.
Conçu grâce à des composants standards - notamment un téléphone sous Android - le PhoneSat, dont trois exemplaires seront mis en orbite ces prochaines semaines, constitue un pas de géant dans la réduction des coûts des missions spatiales. «Les téléphones mobiles actuels offrent toute une série de caractéristiques utiles aux systèmes satellisés : microprocesseurs performants, systèmes d'exploitation polyvalents, capteurs sensoriels miniatures, caméras haute résolution, récepteurs GPS et fréquences radio», soulignent les responsables du projet sur le site de la Nasa. L'effort de l'agence s'inscrit dans un phénomène plus large de démocratisation des technologies dont les grosses institutions gouvernementales ont longtemps eu le monopole. Depuis que les universités de Stanford et California Polytechnic State ont entrepris, en 1999, de publier les caractéristiques du minisatellite Cub