Les métallos de Florange bloquent les entrées de l'usine. Plus rien n'entre ni ne sort depuis 7 heures ce matin. Tout s'est arrêté de tourner. Eux attendent, fébriles, dans le brouillard lorrain. Les représentants syndicaux ne lâchent pas leurs portables. En fin de matinée, les nouvelles commencent enfin à tomber. Elles arrivent au compte-gouttes, et elles ne sont pas bonnes. Le téléphone d'Edouard Martin (CFDT) sonne enfin, et tout le monde retient son souffle. Le combiné à l'oreille, le syndicaliste lâchera simplement : «la vache». C'est pire que prévu, «pire que ce qu'on pouvait imaginer». Les hauts-fourneaux seront définitivement fermés. Et Mittal n'a annoncé aucun investissement pour l'usine à froid.
Les 150 millions d'euros que demandait Arnaud Montebourg quelques jours plus tôt ne sont pas à l'ordre du jour. Mais le packaging (la finition dans l'usine à froid) est aussi menacé. L'étamage 2, à l'arrêt depuis un an, ne redémarrera pas non plus. En tout cas pas tout de suite. Seulement, le temps joue contre le site de Florange. «La direction reconnaît elle même que si le packaging ne redémarre pas rapidement, il sera en grande difficulté à Florange. Il faut mettre l'annonce en perspective avec l'usine de Liège. Le gouvernement wallon propose de mettre 100 milions d'euros sur la table p