Le comité central d'entreprise d'ArcelorMittal va signer «l'arrêt de mort officiel de notre usine» de Florange, a affirmé lundi matin le délégué FO Walter Broccoli à son arrivée au siège du groupe. Le responsable syndical a appelé l'Etat à «nationaliser la sidérurgie». «M. Montebourg, ayez un peu de courage», a-t-il lancé devant la presse à l'adresse du ministre du Redressement productif.
Selon Walter Broccoli, «Mittal n'est pas fou, il garde la partie qui lui convient, il sait que la partie hauts-fourneaux est invendable, c'est un marché de dupes». «Ce CCE est un point final, l'arrêt de mort officiel de notre usine», a-t-il ajouté en précisant que s'il y avait peu de manifestants à Saint-Denis c'est que les salariés bloquaient Florange.
En effet, plusieurs dizaines de salariés ont bloqué les locaux de la direction du site, dont ils ont soudé les grilles d'entrée. «C'est la semaine cruciale: j'en appelle à la mobilisation générale», a exhorté le leader CFDT Edouard Martin.
L'ensemble des représentants syndicaux, venus participer au CCE qui doit sceller le sort des deux hauts-fourneaux de Florange, ont souligné la nécessité de ne pas scinder le site mosellan. «Ils veulent céder les hauts-fourneaux sans la cokerie. Cela revient à vendre une voiture sans moteur», a commenté de son côté Serge Fuss (CFDT).
«Personne ne rachètera Florange s'il n'y a pas toute l'usine», a dit Xavier Le Coq (CFE-CGC), ajoutant qu'il