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Libération

Fusion BAE-EADS : Lagardère appelle à revoir la copie

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Le groupe, qui détient 7,5% du constructeur aéronautique et aérospatial, juge que le projet de fusion lui est défavorable.
Photo prise le 4 janvier 2011 du siège de Lagardère à Levallois-Perret, près de Paris (AFP)
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publié le 1er octobre 2012 à 8h22

Le groupe Lagardère, actionnaire de référence d’EADS, s’est estimé lundi lésé par les conditions financières de la fusion envisagée de l’avionneur avec le fabricant d’armes britannique BAE Systems et a appelé la direction du groupe à un réexamen du projet.

«Lagardère estime, à ce stade, insatisfaisantes les conditions de rapprochement entre EADS et BAE», souligne le groupe dans un communiqué, en invitant «la direction exécutive d'EADS à engager sans attendre l'indispensable réexamen du projet de rapprochement (...), en prenant mieux en compte l'ensemble des intérêts de l'actionnariat français de contrôle d'EADS».

«Ce projet, en dépit du potentiel industriel et stratégique qui lui est prêté, n'a pas démontré à ce jour qu'il était créateur de valeur pour EADS», a fait valoir Lagardère, qui détient 7,5% du capital de l'avionneur européen. Le groupe Lagardère et l'Etat français sont actionnaires à hauteur de 22,35% à travers la holding Sogeade. Daimler exerce 22,35% des droits de vote pour l'Allemagne et le groupe a confirmé après l'annonce de la fusion qu'il entendait toujours céder 7,5% du capital à un consortium comprenant la banque publique allemande KfW.

Après des fuites dans la presse, EADS et BAE Systems ont reconnu mi-septembre être en discussions en vue d’une fusion qui créerait le numéro 1 mondial de l’aéronautique loin devant l’américain Boeing. Le projet de fusion prévoit de donner une «action spéciale» à la Grande-Bretagne, à l’Allem