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Analyse

Reprise de Florange : mission à haut risque

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Mittal a annoncé, hier, la fermeture des hauts fourneaux et laisse à peine deux mois à l’Etat pour trouver un repreneur.
Salaries d'Arcellor Mittal, après l'annonce de la fermeture des haut-fourneaux par Arcelor Mittal. Florange, 1er octobre 2012. (Photo Pascal Bastien)
publié le 1er octobre 2012 à 22h26

Le couperet a fini par tomber. Sans surprise, ArcelorMittal a annoncé hier, en comité central d’entreprise (CCE), la fermeture définitive des deux hauts fourneaux de Florange, les derniers de Lorraine, à l’arrêt depuis plus d’un an. Avec, à la clé, 629 suppressions d’emplois sur le site, qui compte 2 700 salariés. Le sidérurgiste indien laisse toutefois deux mois à l’Etat pour trouver un éventuel repreneur, comme l’avait promis jeudi à François Hollande le PDG, Lakshmi Mittal. Mais cette concession ressemble à un cadeau empoisonné, experts et syndicats estimant la mission quasi impossible.

ArcelorMittal va donc fermer la «filière liquide», soit la quasi-totalité des installations (dont les hauts fourneaux) qui permettent de produire de la fonte, puis des plaques d’acier, à partir de minerai de fer et de charbon. Seule la cokerie (qui transforme le charbon) subsistera, car elle alimente l’usine de Dunkerque. Le groupe a accepté à contrecœur de l’inclure dans le périmètre mis en vente, pour préserver l’intégrité de la «filière liquide».

Urgence. Le sidérurgiste a profité du CCE pour dégainer une deuxième mauvaise nouvelle : une partie de la «filière froide» de Florange (transformation de l'acier en aval), que Mittal va conserver, est, elle aussi, menacée de fermeture. La direction a indiqué que le «packaging» (acier pour emballages), qui emploie des centaines de salariés, «sera fortement compromis» si la crise persiste. La pérennité n'est donc assurée q