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Libération

Une hausse de taxe sur la bière pour financer la sécu

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Les prix augmenteront dans les cafés et la grande distribution. «Abominable !» s'alarme la fédération des brasseurs de France.
A l'Oktoberfest, la plus grande fête au monde dédiée à la bière, à Munich, le 22 septembre 2012. (Photo Christof Stache. AFP)
publié le 1er octobre 2012 à 14h19
(mis à jour le 1er octobre 2012 à 16h00)

Habitués des terrasses de café, votre prochain demi contribuera plus que le précédent au financement de la sécurité sociale. Parmi les mesures destinées à combler le déficit de celle-ci, et présentées aujourd'hui par le gouvernement, figure en effet la hausse d'une taxe sur la bière, le «droit d'accise». La mesure doit rapporter 480 millions d'euros supplémentaires par an à l'Etat, pour un total de 810 millions d'euros, soit une hausse de 150%.

«C'est abominable, nous sommes abasourdis, réagit Pascal Chevremont, délégué général de l'Association des Brasseurs de France. On tue dans l'oeuf le développement du secteur, car, avec un pouvoir d'achat restreint des consommateurs, la consommation va diminuer.  Elle n'est déjà que de trente litres par habitant et par an en France, contre une centaine chez nos voisins belges, allemands ou britanniques. Nous avions réussi à stabiliser ce volume depuis trois ans, après une baisse de 30% en trente ans et des restructurations dans les années 90. Cette hausse met de nouveau le secteur en difficulté.» 

L'organisation souligne que 70% des bières consommées en France y sont également produites, et que le secteur représente 3000 emplois directs, et 65 000 emplois indirects en comptant les cafés, hôtels et restaurants, dont les bières représentent plus du tiers du revenu, s