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Libération
Récit

Les «Pigeons» montrent les dents

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Sur le Net, un mouvement de créateurs de start-up françaises dénonce une réforme de la fiscalité, qui ne concernera pourtant que très peu d’entre-eux.
publié le 2 octobre 2012 à 22h18

Ils sont entrepreneurs, anonymes, en nombre indéterminé, et avancent derrière le label «les Pigeons : mouvement de défense des entrepreneurs français». Un mouvement virtuel qui dénonce en ligne, sur un ton mi-libertarien, mi-poujadiste, la politique du gouvernement vis-à-vis des entreprises, en annonçant rien moins que la «mort de l'économie et de la croissance de notre pays».

Ce mouvement à plumes rejoint les protestations d'autres entrepreneurs identifiés, comme Marc Simoncini, fondateur de Meetic, ou le Web-entrepreneur Jean-David Chamboredon. Tous deux sont vent debout contre un budget 2013 dont les mesures fiscales «anti-start-up» reviennent à traiter le «risque entrepreneurial de la même manière que le risque salarial». Même la sage Confédération générale des PME a emboîté le pas à ces indignés de l'entreprise, concluant l'un de ses derniers communiqués d'un «les patrons ne sont pas des pigeons». Deux mesures se retrouvent dans leur viseur : la réforme de la fiscalité des plus-values réalisées sur les ventes d'actions et l'augmentation des cotisations sociales minorées des auto-entrepreneurs, qui vont effectivement alourdir l'imposition d'une partie des entrepreneurs. De là à crier à la mort de l'esprit d'entreprise…

«Nausée». Bénéficiant actuellement d'une taxation privilégiée à 19% (plus les prélèvements sociaux), les plus-values réalisées sur les cessions d'actions seront alignées sur le barème de l'impôt sur le rev