Le mouvement des Pigeons ? Un envol spontané en dehors de toute récupération politique par «des réseaux UMP»… C'est en tout cas ce qu'affirment les jeunes créateurs de start-up à l'origine du buzz.
Vendredi 28 septembre, Jean-David Chamboredon, associé du fonds d'investissement ISAI, qui regroupe des business angels français, signe une tribune contre la loi de finances 2013 qui serait par essence «anti start-up». Sur Facebook, une bande d'«amis» partage sa révolte en discussion privée et ouvre une page toute simple pour rouspéter contre la loi : «Les Pigeons, mouvements de défense des entrepreneurs français.» Ils brandissent en étendard un slogan -«We are Pigeons»- pompé sur celui des Anonymous, un mouvement libertaire du Net bien éloigné de leurs préoccupations libérales. Et pestent, pêle-mêle, contre les dispositions de la loi fiscale pour les créateurs de start-up, celles qui concernent les business angels et l'augmentation des charges sociales pour les auto entrepreneurs, pourtant sans rapport. En une nuit, la page gagne 400 fans ; ils ouvrent ensuite un compte Twitter. Les Pigeons de la première heure, Carlos Diaz, cofondateur des sociétés Bluekiwi et Kwarter (aujourd'hui basé à San Francisco), Pascal Mercier, fondateur de Global Equities, et Fabien Cohen, créateur du réseau social Whoozer, invitent leurs connaissances. Une multitude de pigeons anonymes et d'entrepreneurs en vue sur les réseaux sociaux se greffent à leurs reve