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Libération

Face aux «Pigeons», Bercy laisse des plumes

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Le groupe d’entrepreneurs partis en guerre contre la réforme de la taxation des plus-values en cas de cession d’une société a eu gain de cause. Bercy va adoucir une mesure pourtant guère douloureuse.
publié le 4 octobre 2012 à 22h36

Le gouvernement dépassé par le buzz des «Pigeons». Après plusieurs jours d’une fronde inédite de certains entrepreneurs du Web, l’exécutif a cédé et promis, hier, plusieurs adoucissements sur l’imposition des plus-values sur les actions, notamment l’exclusion des créateurs d’entreprises du nouveau système. Un dénouement très suivi, car il concluait plusieurs jours d’une mobilisation virtuelle menée, notamment, par le collectif des Pigeons : un groupe d’entrepreneurs anonymes lancé fin septembre sur les réseaux sociaux, et dont la mise en accusation du budget 2013 a fait tache d’huile.

Cession. Principal grief de ces patrons 2.0 : l'alignement de la fiscalité du patrimoine sur celle du travail, comme promis par François Hollande. Car cette réforme conduit à imposer les plus-values de cessions d'actions, quand les patrons revendent leur entreprise, au barème progressif de l'impôt sur le revenu, et non plus au taux unique de 19% (plus 15,5% de prélèvements sociaux, soit 34,5%). Selon ce système, plus la cession rapporte, plus le vendeur est imposé, avec un taux maximum théorique de 60% environ - addition de la tranche supérieure de l'impôt sur le revenu de 45% au-delà de 150 000 euros, et des 15,5% de cotisations sociales.

Une mesure «anti start-up», pour l'investisseur Jean-David Chamboredon, dont un texte paru il y a une semaine dans la Tribune donne le coup d'envoi de la fronde. «Il y avait une colère des entrepreneurs et c'est cette mesu