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Libération
Reportage

Terminal de Dunkerque : l’espoir à durée déterminée

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Le chantier méthanier, qui débute aujourd’hui, créera, dans une ville à fort taux de chômage, de nombreux emplois… pour seulement trois ans.
publié le 4 octobre 2012 à 21h36

C’est le deuxième plus gros projet industriel de France. Le PDG d’EDF, Henri Proglio, pose aujourd’hui la première pierre du terminal méthanier du port de Dunkerque. Avec un milliard d’euros d’investissement à la clé, et jusqu’à 1 200 personnes mobilisées pendant les trois années du chantier. Du très lourd. Le terminal occupera 56 hectares, dont 20 gagnés sur la mer. Il réceptionnera le gaz liquéfié livré par bateau, avant de le stocker dans trois cuves, mesurant chacune 60 m de haut et 90 m de large. Le gaz liquide sera regazéifié grâce aux eaux chaudes de la centrale nucléaire de Gravelines, tout proche. Puis il alimentera les réseaux français et belge. Ce qui demandera la bagatelle de 80 millions d’euros en raccordement de gazoducs.

Grâce à cette installation, la quatrième du genre sur le territoire national, la France va augmenter de 20% sa capacité d’importation de gaz. EDF sécurise ainsi l’approvisionnement de ses centrales électriques, et s’ouvre les portes des marchés du nord de l’Europe, grâce à son débouché en Belgique, plaque tournante du secteur, explique Marc Girard, le directeur de Dunkerque LNG, filiale d’EDF et maître d’ouvrage du terminal méthanier.

«Camouflet». Il y a tout de même un gros bémol. Ce chantier monstre, qui n'est dépassé dans le gigantisme que par celui de la centrale EPR de Flamanville, accouchera à terme d'une souris en matière d'emplois. Le terminal, opérationnel fin 2015, n'aura besoin que d'une cinquantaine de techniciens po