Toyota paye plein pot l'hystérie nationaliste antijaponaise qui s'est déchaînée en Chine suite à l'achat, par Tokyo, d'une poignée d'îles revendiquées par Pékin. Les ventes de Toyota en Chine ont chuté de 33% en septembre selon Reuters, et même de 50% selon le quotidien nippon Yomiuri Shimbun. Il y a d'abord eu, le mois dernier, des émeutes : magasins et restaurants japonais mis à sac, voitures nippones incendiées, usines dévastées. Xian, un homme tabassé par la foule parce qu'il circulait en Toyota, se retrouve paralysé. Depuis cette vague de violences, le différend territorial tourne à la guerre économique. Avec une énorme campagne de boycott des produits nippons.
Les constructeurs automobiles sont les plus touchés. Mazda enregistre une baisse d’un tiers de ses ventes. Nissan qui, à l’instar de Toyota, a vu l’une de ses concessions incendiée sans que la police n’intervienne, publiera son bilan la semaine prochaine. Mais le constructeur chute déjà en Bourse, car il est le plus exposé, avec 25% de ses ventes réalisées en Chine. Tandis que les allemands et les coréens ont vu leurs immatriculations décoller d’environ 20%. Et que Renault, qui est en train de négocier avec l’Etat son implantation en Chine, pourrait devenir une victime collatérale : le français a en effet confié à son allié Nissan une bonne partie de son travail d’approche.
Point mort. Pas grand-chose n'échappe au boycott. Les hôpitaux de Pékin, Tianjin et Chengdu ont commencé cette semain