La Fédération nationale d’achat des cadres (Fnac) devrait tourner aujourd’hui la page ouverte en 1994 avec son rachat par le groupe PPR. Lors d’un conseil d’administration convoqué ce matin, la multinationale de François-Henri Pinault devrait mettre sur les rails l’introduction en Bourse de son enseigne de produits culturels et technologiques, dans l’idéal avant la fin 2013. Une solution aussi inattendue que risquée pour permettre à la maison mère de la Fnac, en plein recentrage sur les très rentables secteurs du luxe et du lifestyle, de se débarrasser enfin de sa principale enseigne de distribution et de ses 17 000 salariés, dont 11 000 en France.
S’il se confirme, ce désengagement serait tout sauf une surprise. Cela fait plusieurs années que le groupe PPR recherche activement un repreneur pour cette enseigne autrefois très prisée et désormais menacée par la concurrence exacerbée des pure-players d’Internet et la dématérialisation de la consommation de disques, films et, demain, de livres. Un temps espéré, la perspective d’une revente à l’allemand Saturn-Metro ne s’est jamais concrétisée. Or, il y a urgence : la Fnac n’est plus évaluée qu’à 800 millions d’euros, soit deux fois moins qu’en 2009.
Déclin. Faute d'avoir trouvé l'oiseau rare prêt à reprendre sans la dépecer, et à un prix correct, une enseigne en plein déclin, PPR a donc décidé d'accélérer les choses. Un geste salué hier par les investisseurs, impatients de voir le propriétaire de Gucci et Puma tir