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Le président portugais critique la lenteur à agir de la BCE

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Pour Anibal Cavaco Silva, la banque centrale européenne doit avant toute chose garantir l'irréversibilité de la monnaie unique.
Le président portugais Anibal Cavaco Silva le 21 janvier 2011 à Lisbonne. (Photo Jose Manuel Ribeiro. Reuters)
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publié le 8 octobre 2012 à 12h00

Le président portugais Anibal Cavaco Silva a critiqué l'action de la Banque centrale européenne (BCE) qui, selon lui, a «une tendance à agir tard» face à la crise de la dette en zone euro, dans un entretien publié lundi par le journal espagnol Expansion.

«Le retard dans son intervention a créé une énorme spéculation médiatique et dans l'opinion publique», a-t-il dit, jugeant «absurde que certains pays (en zone euro) se financent à des taux négatifs et d'autres paient plus de 6%» de taux d'intérêt.

«Cela fait plus d'un an que je dis que la banque centrale d'une union monétaire doit être un prêteur en dernier recours, et que la BCE devrait être disponible pour acheter de manière illimitée de la dette souveraine sur le marché secondaire», a-t-il déclaré, «et en échange les pays aidés doivent conduire des politiques menant à la stabilité des finances publiques». «Mais, par dessus tout, la mission de la BCE doit être de garantir l'irréversibilité de l'euro».

Ces déclarations surviennent alors que les ministres des Finances de la zone euro se réunissent lundi à Luxembourg pour donner le coup d'envoi à leur principal instrument anti-crise, le Mécanisme européen de stabilité (MES).

Ils devraient notamment évaluer le plan appliqué au P