La France et la Grande-Bretagne sont tombées d’accord, hier, pour plafonner à 18% la participation des Etats au capital en cas de fusion entre le franco-allemand EADS et le britannique BAE. Un compromis qui ouvre la voie à l’obtention d’un délai supplémentaire de vingt-huit jours par le régulateur britannique afin de finaliser l’opération.
Sur quels points Paris et Londres sont-ils parvenus à un accord ?
La France, qui détient 15% du capital d’EADS - ce qui lui donnera 9% du futur ensemble - aurait refusé ces derniers jours de s’engager par écrit à ne pas racheter les 7,5% que Lagardère veut vendre. Or, Londres cherche à limiter le poids des Etats dans ce nouveau géant européen. Il s’agit pour le britannique BAE de ne pas compromettre son accès au marché américain de la défense, le plus important au monde. En acceptant une participation limitée des Etats à 18% du capital de la nouvelle structure, la France ne pourra plus, de facto, augmenter sa participation, même si l’état de ses finances ne lui en donne guère les moyens aujourd’hui.
Qu’est-ce qui bloque encore ?
Berlin n’a pas encore fait connaître sa position. L’accord entre la France et la Grande-Bretagne reste donc suspendu à la position de l’Allemagne, qui peut encore bloquer l’opération. Berlin exige en effet un rapatriement du siège du nouvel ensemble à Munich, alors qu’EADS vient seulement d’acter la création d’un siège unique basé à Toulouse. Mais il semble très probable que le patron