Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la France en 2012 et en 2013 et estime en conséquence que Paris ne respectera ni cette année, ni l’an prochain ses engagements chiffrés de réduction du déficit public.
Le produit intérieur brut (PIB) de la France devrait progresser cette année de 0,1%, contre 0,3% escompté en juillet, et de 0,4% l’année prochaine, deux fois moins que prévu cet été, selon les Perspectives économiques du FMI publiées lundi.
Le gouvernement français prévoit actuellement 0,3% de croissance cette année et 0,8% l’an prochain. Il a fondé sur ces hypothèses de croissance un collectif budgétaire pour 2012 voté cet été ainsi que son projet de budget 2013 présenté fin septembre, visant à réduire le déficit public à 4,5% du PIB à la fin de cette année puis à 3%, le plafond autorisé par les traités européens, un an plus tard.
Dans son «Moniteur des finances publiques» diffusé mardi, le FMI prévoit lui que le déficit de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale sera plutôt de 4,7% du PIB fin 2012 et de 3,5% fin 2013. «Si la croissance devait tomber sensiblement sous les prévisions actuelles» du FMI, «les pays qui ont une marge de manoeuvre devraient assouplir leurs ajustements sur 2013 et au-delà», estime de plus le Fonds, en citant la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
Dette publique conséquente
Quant à la dette publique, elle devrait atteindre à la fin de cette année 90% du PIB, selon le FMI, u