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Christine Lagarde envisage d'accorder un délai supplémentaire à la Grèce

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Athènes ne semblant pas en mesure de tenir les échéances de réduction de sa dette, le FMI estime qu'il serait justifié de lui laisser deux ans de plus.
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publié le 11 octobre 2012 à 12h45

La patronne du FMI, Christine Lagarde, s'est dite prête jeudi à donner à la Grèce deux ans de plus pour atteindre les objectifs de réduction de déficit exigés par ses créanciers, mais la question du financement du pays pendant cette période reste totalement en suspens. «Un délai supplémentaire de deux ans est nécessaire (pour la Grèce, ndlr) pour faire face au programme d'assainissement de ses finances publiques», a déclaré Christine Lagarde lors d'une conférence de presse à Tokyo, où se tient l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale.

En contrepartie de son renflouement décidé en mars, la Grèce s’est notamment engagée auprès de ses créanciers de la troïka (FMI, BCE, UE) à ramener son déficit public à 2,1% en 2014 contre 7,3% prévus cette année. Alors que le pays est plongé dans une cinquième année de récession, le gouvernement grec répète que cet objectif n’est pas réaliste et réclame deux années supplémentaires, jusqu’en 2016, pour y parvenir.

Le FMI avait avait déjà relevé de «bons arguments» pour accorder ce délai à Athènes mais c'est la première fois que Christine Lagarde s'y déclare publiquement favorable. «Au lieu d'une réduction frontale et massive, il est parfois préférable d'avoir un peu plus de temps étant donné que beaucoup de pays sont actuellement engagés dans des politiques de réduction des déficits», a expliqué la patronne du FMI.

Mais accorder un délai à Athènes ne règle pas une question c