Menu
Libération
décryptage

Imposition du capital : Hollande a-t-il tenu sa promesse ?

Article réservé aux abonnés
Le Président avait promis de taxer capital et travail au même niveau. Que reste-t-il de cet engagement, après le recul du gouvernement sur l’imposition des plus-values ?
Pigeons stand in front of a logo of savings bank Caisse d'Epargne in Marseille, southeastern France, February 26, 2009. Caisse d'Epargne, the French mutual bank which will detail a merger with domestic peer Banque Populaire later on Thursday, posted a 2008 loss of 2 billion euros as the financial crisis deepened in the second half. REUTERS/Jean-Paul Pelissier (FRANCE) (Photo Jean-Paul Pelissier. Reuters)
publié le 11 octobre 2012 à 12h16
(mis à jour le 11 octobre 2012 à 16h13)

C'est le quatorzième des «60 engagements» du candidat Hollande : «Les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail.» Une mesure de «justice» dont découle, notamment, la réforme de l'imposition des plus-values de cession de titre, si contestée par le patronat que le gouvernement l'a considérablement édulcorée. Pour autant, «hors de question» de remettre en cause le traitement «à égalité» des revenus du travail et du capital, a promis Pierre Moscovici. Alors que reste-t-il de cette promesse dans le projet de budget pour 2013 ?

Accrocs

Concrètement, le principe devait se traduire par la suppression des «prélèvements forfaitaires libératoires» (PFL) sur les revenus du capital – intérêts, dividendes et plus-values mobilières. Jusqu'à présent, pour l’imposition de ces revenus, les ménages pouvaient choisir entre le PFL, dont le taux unique évolue, selon les revenus, entre 19% et 24%, plus cotisations, et le barême progressif de l’impôt sur le revenu (IR), avec sa tranche marginale à 45%, plus cotisations, au-delà de 150 000 euros. Le choix du PFL avantage les ménages les plus aisés.

Fin septembre, le gouvernement a présenté un projet de budget pour 2013 supprimant les prélèvements libératoires, et fai