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Du CD au solaire : comment MPO s’est réinventée

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EcoFuturdossier
Confrontée à la dématérialisation des supports musicaux, la PME mayennaise a fait le pari risqué, mais qu’elle espère payant, du photovoltaïque.
publié le 14 octobre 2012 à 19h07

Et si la chute du CD contribuait à la relance du photovoltaïque ? Quelle drôle d’idée. C’est pourtant celle d’une PME de Mayenne, Moulages plastiques de l’Ouest (MPO). Depuis une décennie, cette entreprise spécialiste des CD, DVD et autres Blu-ray, accusait le coup de la dématérialisation : boom du MP3 et téléchargement illégal menaçaient son existence. Dans les années 90, la production de compacts discs employait 1 100 personnes, contre 550 aujourd’hui, et représentait 80% du chiffre d’affaires du groupe (150 millions d’euros). Aujourd’hui, le bon vieux CD ne représente plus que 60 millions d’euros, soit la moitié des 125 millions d’euros de chiffre d’affaires. MPO a alors l’idée lumineuse de se lancer dans un domaine apparemment plus porteur. En novembre 2010, elle accouche d’une filiale solaire ad hoc, MPO Energy. Pour faire face à de lourds investissements, elle fait appel au fonds Demeter Partners, qui devient actionnaire à hauteur de 15%.

«Ce sont les points communs dans les procédés de fabrication entre ces deux objets de haute technologie qui ont inspiré notre évolution d'aujourd'hui. Par exemple, le procédé de sérigraphie qui permet d'inscrire les titres des chansons sur les disques consiste à faire passer de l'encre à travers une toile. Encre qui, dans le solaire, est remplacée par de la pâte d'argent», détaille Christophe Hiron, directeur des opérations sur ce projet. «Les techniques de dépôt de couches minces à base de silic