Là-haut, c'est son «petit paradis». Au bout d'un couloir tortueux, un escalier raide, un lanternon dont il pousse la porte qui ouvre sur le ciel. «Si c'est pas merveilleux», souffle-t-il avec un air gourmand dans le soleil de ce début d'automne. Là-haut, le toit plat de l'AgroParisTech, où la vue sur le sud de Paris est majestueuse. Nicolas Bel s'est installé ici en avril avec Nicolas Marchal, comme lui ingénieur formé à l'Insa Lyon.
Ils y ont créé un potager de 600 m2, planté tomates, salades, courgettes, aubergines, fraises, framboises, poivrons, herbes aromatiques, herbes folles, aussi. C'est une expérience, menée sous l'égide de l'Inra et du Museum d'histoire naturelle, qui donne des légumes succulents. Le but : à partir de déchets locaux, mettre au point un substrat pour créer des toits potagers légers, durables et écolos.
Murs. Entre pieds de fraise et de basilic, on s'assied au soleil sur des planches posées par terre. Les pans de la veste trempent dans une flaque d'eau. «Dans ces bacs, nous testons plusieurs substrats composés de plusieurs couches de déchets de bois, de compost, de vers, de marc de café, ou de mycélium de pleurotes», explique Nicolas Bel. Selon les combinaisons, les plantations, le nombre de récoltes, les résultats sont très divers. Et encore partiels : quel mélange donnera le substrat le plus écolo, le plus nutritif, le plus durable ? L'étude doit durer deux ans avant de livrer ses résultats défin