Trelab est une de ces dizaines de start-up qui ont vu le jour récemment en Finlande. Son PDG, Kimmo Saarela, a travaillé pendant quinze ans chez Nokia, mais il savait ses jours comptés. En deux ans, le géant des télécoms s’est séparé de 40 000 salariés, dont 10 000 sur ses terres… Alors, quand le groupe a proposé de l’aider à monter son entreprise, Kimmo Saarela n’a pas hésité. Il a convaincu trois de ses collègues de se joindre à lui. Ensemble, ils ont reçu 100 000 euros de leur ancien employeur.
Aujourd'hui, Trelab emploie huit personnes. Et Kimmo Saarela l'assure : «Sans Nokia, nous n'existerions pas.» Le «bridge program» est né au printemps 2011. Quelques semaines plus tôt, le patron du groupe avait comparé Nokia à «une plateforme pétrolière en train de brûler».
Matti Vanska, responsable du programme, explique : «Nous savions que nous allions devoir nous séparer de beaucoup de gens. L'objectif était de les aider, ainsi que les communautés locales touchées, à envisager l'avenir.»
Le programme a été mis en place sur 17 sites en Europe, aux Etats-Unis et en Inde. 85% des salariés sur le départ ont accepté d'y participer. Le groupe finlandais leur propose au choix : un reclassement au sein de l'entreprise, le soutien dans la recherche d'un emploi, le suivi d'une formation professionnelle ou bien une aide à la création d'entreprise. Cette dernière alternative a, jusque-là, séduit 700 personnes dans le monde. En Finlande, plus d'une centaine de start-up