Vivendi veut larguer SFR. Selon le Journal du dimanche et Lefigaro.fr, le groupe tricolore discute depuis trois semaines d'un rapprochement de sa filiale avec le câblo-opérateur Numericable. Une telle union créerait un mastodonte des télécoms. Pour Vivendi, il s'agit surtout de se débarrasser de SFR, qui est pourtant sa première source de profits.
L’opération n’est pas encore décidée. Mais elle confirmerait le souhait du conglomérat de sortir des télécoms. Cela fait des années que le cours de l’action se traîne en Bourse, le marché reprochant à Vivendi de ne pas avoir su choisir entre les tuyaux (SFR, Maroc Telecom, l’opérateur brésilien GVT) et les contenus (Canal +, Universal Music, jeux vidéo d’Activision).
Le big bang provoqué en janvier par l’arrivée de Free sur le marché du mobile, avec des prix écrasés, a précipité les choses. Car SFR est l’opérateur qui a le plus mal anticipé. D’où le limogeage de son PDG, Frank Esser, en mars. Puis le débarquement, en juin, du patron de Vivendi, Jean-Bernard Lévy.
Impitoyable. Le nouveau big boss, Jean-François Dubos, a été chargé de redessiner «sans tabous» les contours de Vivendi. Qui ressemblerait à quoi ? A «un groupe de contenus», confiait-il le 6 septembre à Libération. Cette option serait bien vue par l'homme d'affaires Vincent Bolloré. Présent dans les médias (Havas, Direct Matin, etc.), il est devenu le nouvel homme fort du groupe depuis qu'il a vendu sa chaîne Dire