Depuis quelques années, Guillaume Le Grand, énergique trentenaire portant vareuse et marinière à rayures, n’a qu’une idée : ressusciter le transport de marchandises à la voile comme alternative «durable» à la marine marchande traditionnelle.
Un utopiste patenté ? C’est en effet ainsi qu’on a considéré ce diplômé en relations internationales et en économie du développement durable lorsqu’il a commencé à démarcher biocoops et autres grossistes pour savoir s’ils seraient prêts à s’approvisionner en café équitable ou vins bio acheminés à bord de vieux gréements. Mais, depuis un an et la création de sa société TOWT - pour TransOceanic Wind Transport -, il a apporté la preuve que son projet était moins farfelu qu’on pouvait l’imaginer.
«Avenir». «Ce qu'on fait est minuscule par rapport aux flux logistiques mondiaux, reconnaît-t-il. Mais avec la raréfaction du pétrole et les problèmes de gaz à effet de serre, c'est une manière de pratiquer une écologie active et de regarder plus sereinement l'avenir.» Petit-fils d'un Breton qui l'emmenait régulièrement en mer, Guillaume Le Grand est parti d'un autre constat : beaucoup d'anciens voiliers se contentent de transporter durant l'été des touristes ou de participer à des rassemblements patrimoniaux. Pourquoi ne pas leur offrir une seconde jeunesse en les affrétant pour des trajets marchands ?
«Nous avons commencé à travailler avec le Tres Ombres, un bateau néerlandais qui commercialisait déjà du rhum r