«Internet, c'est le Viagra des affaires», a dit un jour l'ancien big boss de General Electric Jack Welsh. De fait, en quinze ans, le plus vieux métier du monde - à savoir le commerce - a connu une accélération sans précédent depuis l'invention de la marine marchande par les Phéniciens. En dématérialisant le magasin traditionnel, en affranchissant la transaction de toutes contraintes physiques, en rationalisant drastiquement la chaîne logistique, le Web a créé ex nihilo un nouveau continent du business. Le marché mondial du e-commerce passera le cap des 1 000 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2013, selon JP Morgan. En France, le secteur flirtera cette année avec les 45 milliards d'euros pour viser les 70 milliards en 2015. Au pays de la vente en ligne, les arbres grimpent jusqu'au ciel avec des taux de croissance vertigineux. A lui seul, le géant Amazon a réalisé, en 2011, un chiffre d'affaires de 48 milliards de dollars (32 milliards d'euros), en hausse de 41% ! Incapables de rivaliser sur le front du low-cost, les enseignes traditionnelles les plus exposées sont aujourd'hui balayées par le tsunami on line. Le distributeur informatique Surcouf vient d'être placé en liquidation judiciaire. Et la Fnac, qui ferme ses magasins les uns après les autres, se jette entre les crocs de la Bourse, faute de repreneur. En fait de pilule bleue, Internet, c'est la débandade pour les «agitateurs culturels» d'hier. Mais voilà que le vieux monde marchand se réveille. Hype
extension du domaine de l'éco
Tsunami on line
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publié le 14 octobre 2012 à 19h06
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