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Interview

«L’Irlande prouve qu’il n’y a aucune fatalité de la crise»

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Eamon Gilmore, Premier ministre adjoint, explique comment son pays s’en sort.
publié le 17 octobre 2012 à 22h43

Autre pays sous aide financière internationale, l’Irlande commence à sortir la tête de l’eau, contrastant ainsi avec les pays du Sud. Entretien avec le travailliste Eamon Gilmore, Premier ministre adjoint et ministre des Affaires étrangères.

Quelle est la situation en Irlande ?

En place depuis dix-neuf mois, le nouveau gouvernement de coalition réunissant le centre-droit et les socialistes a trouvé une situation très dégradée. Notre réputation était gravement atteinte, avec un sentiment de perte de souveraineté et d’estime très fort dans la population. Il fallait changer cet état d’esprit et entreprendre une transition en profondeur de notre économie, basée hier sur la finance, l’immobilier et la dette, pour aller vers un nouveau modèle misant sur le développement des PME, les exportations et l’innovation.

A quel stade de votre «redressement» en êtes-vous ?

Les premiers résultats sont là, même si beaucoup reste à faire. L’économie croît à nouveau pour la première fois depuis 2007, de 1,4% en 2011, et l’objectif pour cette année est de parvenir à 0,75%. Nous sommes partis d’un déficit public de 32% en 2010, en raison de la recapitalisation des banques supportée par l’Etat, et l’objectif de le ramener à 8,6% à la fin de cette année sera sans doute dépassé. Les taux d’intérêt auxquels nous empruntons ont également baissé, passant de 9% à moins de 5%, et les investissements étrangers en Irlande sont à nouveau en hausse.

Un tableau un peu trop