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La banque Citigroup déstabilise Wall Street

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En annonçant le départ de son directeur général et de son numéro deux, la banque américaine a surpris le marché.
Vikram Pandit le 18 juin à la Bourse de New York. son départ inattendu de la tête de Citigroup a ébranlé Wall Street. (Photo Brendan McDermid. Reuters)
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publié le 17 octobre 2012 à 0h53

Citigroup a pris Wall Street par surprise mardi en annonçant sans explication le départ de son directeur général Vikram Pandit et celle du numéro deux John Havens, au lendemain de la publication des résultats trimestriels de la banque américaine.

Michael Corbat, vétéran de Citi avec près de 30 ans d'expérience dans toutes les activités de l'entreprise, va succéder à M. Pandit après avoir été élu «à l'unanimité» par le conseil d'administration (CA) dont il devient membre.

«C'est une surprise totale», a admis Erik Oja, analyste de Standard & Poor's.

Vikram Pandit s'est expliqué dans un court mémo transmis aux employés. «Après cinq années extraordinaires j'ai décidé de démissionner», dit-il dans ce document. «Les résultats d'hier montrent clairement que nous avons redressé l'entreprise».

Le bénéfice du troisième trimestre publié lundi est ressorti en chute de 88%, principalement à cause d’une lourde charge due à la dépréciation de sa part dans la coentreprise de courtage avec Morgan Stanley, qu’elle vient de céder à son ex-partenaire.

Hors éléments exceptionnels, les résultats ont toutefois témoigné d’une amélioration des activités de base du groupe, notamment l’immobilier.

L’action a fini en hausse de 1,61% à 37,25 dollars mardi après avoir déjà bondi de 5% la veille.

Toute la journée, les spéculations ont couru sur les réseaux sociaux et dans la presse financière pour comprendre ce départ.

Pour le Wall Street Journal, qui citait des sources proches