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Suppressions de postes : ligne dure chez Bouygues Telecom

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Le dispositif gouvernemental en faveur du secteur n'a pas infléchi la position de l'opérateur, qui officialisera demain un plan de 556 départs volontaires.
Le siège de Bouygues Telecom à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), le 2 juin 2012. (Photo Joel Saget. AFP)
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publié le 17 octobre 2012 à 18h56

La première coupe sombre dans les emplois du secteur télécom sera actée demain matin. Un Comité central d'entreprise (CCE) va se tenir chez Bouygues Telecom, officialisant les 556 départs volontaires (6% des effectifs) et la fin de la négociation. Et dès lundi les courriers invitant les salariés à se manifester pour monter dans le dispositif devraient être expédiés au personnel. A la veille de la tenue du CCE, rien ne filtrait d'une éventuelle réduction de l'ampleur du dispositif. Pourtant, mardi, Fleur Pellerin, la ministre de l'Economie numérique, s'était adressé, via une interview, à l'opérateur : «J'invite Bouygues à reconsidérer l'ampleur de son plan de départs.»

La ministre avait fait falloir le plan de soutien au secteur, présenté quelques jours plus tôt au côté d’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, pour obtenir un changement de cap de l’opérateur. Ce plan en cinq points pour favoriser un haut niveau d’investissement et d’emplois était particulièrement favorable à Bouygues Telecom. Accédant à la requête de l’opérateur, qui souhaitait pouvoir utiliser ses fréquences en 1 800 Mhz pour développer la 4G (très haut débit mobile), le gouvernement avait décidé de saisir le régulateur des télécoms pour étudier la faisabilité juridique et technique de cette faveur.

Un expert «orienté» ?

En réaction au mutisme de l'opérateur, la CFDT a choisi de boycotter le CCE et demandé le gel de la procédure. Le syndicat accuse le rapport de l'expert mandaté par le CE, et désigné en