L'annonce surprise a été faite hier par Jean-Marc Ayrault après le Conseil des ministres, où le projet de création de la Banque publique d'investissement (BPI) était présenté. Nicolas Dufourcq, un «homme d'entreprise», dixit le ministre des Finances, Pierre Moscovici, sera chargé d'une «mission de préfiguration» de la direction générale, afin d'en définir les contours. Et, sauf surprise, il prendra le poste de directeur général dès que la BPI sera créée, en janvier.
Exit donc l'hypothèse Anne Lauvergeon, dont le nom circulait avec insistance depuis plusieurs jours. L'ex-patronne d'Areva, qui a été reçue par Jean-Marc Ayrault mardi soir, a beaucoup d'ennemis, et ceux-ci se seraient mobilisés auprès de l'Elysée pour convaincre François Hollande de ne pas la nommer. Avec succès. La décision de l'écarter, et de nommer Dufourcq, aurait été prise hier matin, directement par Hollande et Ayrault. Lauvergeon peut cependant espérer un autre poste. Interrogé hier, Moscovici a laissé entendre que la présidence d'EDF pourrait lui revenir. Elle sera «appelée sans aucun doute à jouer aussi un grand rôle au service du pays», a déclaré le ministre des Finances. Ce serait une douce revanche pour Lauvergeon. Henri Proglio, le patron d'EDF, est son ennemi intime et avait contribué à son éviction d'Areva. Mais son mandat n'arrive à échéance qu'en 2014.
Mais pour la BPI, le directeur financier de Capgemini lui a été préféré. Nicolas Dufourcq n’est pas très connu, sauf peu