Il y a deux jours, Shanghai Bell, la filiale chinoise d’Alcatel-Lucent (ALU), annonçait un contrat majeur avec China Mobile, pour déployer le nec plus ultra de la technologie : un début de réseau 4G (très haut débit mobile). Cela n’a pas empêché l’équipementier franco-américain d’officialiser, hier, une restructuration dévastatrice pour l’emploi. Le plan, qui sera présenté ce matin au comité de groupe européen, prévoit 5 490 suppressions d’emplois sur un effectif mondial de 76 000 personnes. La France, avec 1 430 postes supprimés, paie le plus lourd tribut.
«Massue». «Cela représente 15% des effectifs français», a dénoncé la CFDT qualifiant ce plan de «violent». Ce «coup de massue» n'a pas totalement cueilli à froid les syndicalistes. Dès juillet, Alcatel-Lucent avait annoncé la couleur avec son plan de réduction des coûts baptisé «Performance», lancé à cause du recul de ses ventes. La nouveauté, c'est que ce plan a été sérieusement revu à la hausse : Alcatel-Lucent vise désormais 1,25 milliard d'euros d'économies, soit 750 millions d'euros de plus que cet été.
Le détail des sites touchés n’a pas été donné. La direction a seulement indiqué que les coupes touchaient prioritairement les fonctions support (ventes, marketing, finances), la recherche et développement devant être épargnée.
Philippe Camus, le président du conseil d'administration, avait été reçu début septembre par ses ministres de tutelle, Arnaud Montebourg, (Redressement p