Neuf heures du matin, quartier Marcadet-Poissonniers, Paris XVIIIe. En bordure de voie ferrée se dresse un bâtiment haute qualité environnementale (HQE), neuf, qui contraste avec l'environnement urbain, en chantier. Immeuble coloré de 8 300 m2, baies vitrées sur fond orangé, panneaux solaires - en panne - sur les flancs. Devant l'entrée, des jeunes gens en costume et d'autres encore plus jeunes, jeans larges et sacs à dos. C'est une fourmilière, une pépinière de start-up. «La plus emblématique de Paris, inaugurée par Bertrand Delanoë en décembre 2011», précise l'adjoint en charge de l'innovation à la mairie, Jean-Louis Missika.
Pour la visite guidée, Céline Signol, chef de projet au sein de l’association Paris région innovation lab, lunettes translucides et petit côté moulin à paroles, joue les maîtresses de maison. Avec en poche un DESS gestion de la technologie et de l’innovation, cette ex-salariée d’Oséo, la banque publique de financement des PME, est l’une des conceptrices du projet de pépinière. Ce dernier est axé sur les cleantechs (technologies propres), les jeux vidéos et, plus généralement, le numérique.
Céline Signol siège au comité de sélection des micro-entreprises avec la mairie, la régie immobilière de la Ville de Paris, Oséo, la région et des investisseurs privés. Les critères ? «Le premier est l'aspect innovant du produit ou du service, explique-t-elle. On surveille ensuite la crédibilité du projet et l'équipe de base