Un organe gouvernemental chinois met fortement en doute la sécurité des 15 réacteurs nucléaires en activité en Chine, ainsi que celle des 26 autres en construction. Le problème est d'une telle ampleur que les autorités ne parviendront qu'en 2020 à mettre le parc de réacteurs «aux normes internationales»,selon un rapport du ministère de la Protection de l'environnement. Sans préciser ce qu'il entend par «normes internationales», il estime que l'Etat devra consacrer, dans les trois ans, 10 milliards d'euros à ces travaux de sécurité. Sans doute bien davantage jusqu'en 2020. «La situation ne prête pas à l'optimisme,indique le document, qui préconise une amélioration des normes de construction et d'opération des réacteurs».
La Chine manque cruellement de techniciens du nucléaire expérimentés. La gestion et la «mise à niveau» du parc sont beaucoup plus complexes qu'ailleurs en raison de la «grande diversité des types de réacteurs, des technologies et des normes de sécurité». Ce rapport, approuvé par la plus haute instance chinoise, le Conseil d'Etat, ne fait que confirmer les craintes depuis l'accident de Fukushima, au Japon. Pékin a, peu après cette catastrophe, gelé la construction de réacteurs et commandé une étude sur la sécurité. Un ambitieux programme prévoyant 100 nouveaux réacteurs, principalement des CPR-1 000 français, de technologie dépassée, a été remis en cause en attendant la publication de cette étude. Pékin affi