Et si la Formule 1, symbole hyperbolique de tous les excès de la civilisation de l'automobile, contribuait à rendre la voiture de Monsieur Tout-le-Monde plus verte et plus sûre ? Le paradoxe fera bondir écologistes et associations contre la violence routière. Et pour cause : ces monstres mécaniques, qui dévorent 60 à 80 litres aux 100 kilomètres, émettent jusqu'à 20 fois plus de CO2 qu'un véhicule lambda, avec des vitesses de pointe de 350 km/h ! Environnementalement incorrecte, la F1. Pourtant, les GP sont un formidable laboratoire de recherche-développement et une source permanente de transferts de technologies vers l'automobile de série. Et les progrès des grandes écuries en matière de motorisation devraient encore inspirer les grands constructeurs. Lors de la conférence environnementale, le gouvernement a sommé nos champions Renault et PSA de mettre au point, sous dix ans, des «véhicules consommant deux litres d'essence aux 100 kilomètres»… soit quatre fois moins qu'aujourd'hui. Selon l'Institut français du pétrole «un gain de l'ordre de 40 à 50% est accessible» via le downsizing (réduction de la cylindrée associée à la suralimentation), l'optimisation du rendement thermique et la généralisation des systèmes hybrides. Mais ces innovations ne suffiront pas. Il faudra aller chercher ces 2 litres aux 100 dans l'allégement des véhicules qui ont pris de l'embonpoint. Domaine où les écuries de F1 et d'endurance excellent. Pionnier du turbo
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publié le 21 octobre 2012 à 19h07
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