Qui veut la peau de la réforme de la tarification de l’énergie ? Réponse aujourd’hui, devant la commission des affaires économiques du Sénat. Vent debout contre le principe de tarification progressive (plus on consomme, plus l’énergie est chère), les communistes devraient soulever demain une motion d’irrecevabilité du texte. Et trouver le soutien de la droite, ravie de faire échec au gouvernement.
Dans le viseur des communistes : le bonus-malus couché dans la proposition de loi (PPL) initiée par François Brottes (député PS) et soutenue par la ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Delphine Batho. Le dispositif imaginé par Brottes consiste à moduler le prix de l’énergie en faveur des foyers économes pour inciter à des comportements vertueux. Ses opposants n’y voient que le renoncement au tarif unique de l’énergie et la fin de l’égalité devant le service public, ainsi que la pénalisation des ménages forts consommateurs par nécessité…
EDF. Mireille Schurch, en charge du dossier pour le Parti communiste, explique à Libération : «Autant nous sommes pour des incitations à des consommations plus sobres, autant personne ne se ressemble dans ses besoins, entre la grand-mère qui veut du 22° C, le couple qui travaille dehors et qui peut couper le chauffage dans la journée, et ceux dont l'appartement est exposé au sud…» Sans parler des logements passoires.
Les opposants se recrutent aussi dans le camp socialiste. Ainsi Jean Besson : «J'habit